Informe Affaires - Édition Septembre 2013 - page 18

18 • DÉCEMBRE 2013 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
AGROALIMENTAIRE
Champignonnière au Bas Saguenay
Les Boudreault se taillent une place en agrotourisme
PETIT-SAGUENAY - De la trempe des
personnes déterminées à dévelop-
per leur propre entreprise, les soeurs
Sherley et Myriam Boudreault de Pe-
tit-Saguenay poursuivent l’aventure
amorcée en 2011, à savoir la culture
de champignons pleurotes qu’elles
vendent aujourd’hui à différents com-
merces d’alimentation de la région du
Saguenay.
Après avoir participé à une formation
de base sur la variété de champignon
qu’est le pleurote, après s’être munies
d’un plan d’affaires réaliste et recueilli
le financement requis, elles ont plon-
gé. Et depuis, leur entreprise « Cham-
pignons du Fjord » connaît une solide
progression.
Lieu de production
Sur la terre paternelle, dans un ancien
bâtiment agricole qui a été divisé et
aménagé pour la production visée, elles
ont installé leur laboratoire de produc-
tion de la partie végétative du champi-
gnon et aménagé un espace de prépa-
ration du substrat ainsi que des salles de
croissance. A l’étage, elles ont établi leur
bureau administratif. « Dans le domaine
de la mycologie, cette partie végétative
est connue aussi sous l’appellation de
mycélium. Le mycélium c’est le corps
filamenteux du champignon que nous
développons en laboratoire dans un lieu
aseptisé ».
« Quant au substrat, c’est en quelque
sorte la substance nutritive que nous
préparons en mélangeant et faisant
chauffer certains éléments dont du bran
de scie de trembles, de la paille et un
peu de copeaux. Ce substrat pasteuri-
sé constitue la base matérielle qui rend
possible le développement du mycélium
», précisent-elles.
Après avoir été bien mélangés, le my-
célium et le substrat sont placés dans
des dizaines de seaux troués, regrou-
pés et répartis dans divers locaux et
mis en incubation dans des conditions
bien contrôlées de chaleur, d’humidité,
de ventilation et de noirceur. Résultat :
les champignons pleurotes poussent ra-
pidement en grappes. Environ huit se-
maines après leur mise en incubation,
il n’y a plus qu’à récolter, empaqueter
et livrer aux commerces auxquels cette
marchandise est destinée. « Notre pro-
duction est encore modeste, mais sur
la base de nos observations et celles
d’autres producteurs de champignons,
la demande globale de pleurotes de
qualité est appelée à augmenter.»
Mets et saveurs
De fait, et vérification faite auprès de
quelques chefs cuisiniers de la région,
de plus en plus de restaurants et éta-
blissements hôteliers tiennent à avoir
sous la main des champignons culti-
vés au Québec et qui ont une saveur et
une fraîcheur qui dépassent celles des
champignons importés.
Sur les traces de…
Ces deux sœurs ont de qui tenir, car
leurs parents Diane Lavoie et Francis
Boudreault font l’exploitation, à moins
d’un kilomètre de leur champignon-
nière, d’un cheptel de cerfs rouges qui
compte pas moins de 64 têtes.
En semi liberté dans un enclos d’hiver
d’environ 4 hectares, ces magnifiques
bêtes sont élevées pour la vente de leur
chair et produits dérivés succulents.
Et curieusement, les deux activités
commerciales que sont la culture des
pleurotes et l’élevage de ces grands
gibiers donnent lieu entre autres à la fa-
brication de terrines, saucisses et pâtés
dans lesquels sont intégrés des cham-
pignons.
Myriam Boudreault, Diane Lavoie et Sherley Boudreault consacrent beaucoup de temps et
d’énergie à la culture de pleurotes et à la production de viandes de grands gibiers. La combi-
naison des deux activités, donne des produits du terroir qui sont uniques en région.
(Photo: courtoisie)
107F12-13
par Yvon Bernier
Les champignons pleurotes poussent rapidement en grappes. Environ huit semaines après
leur mise en incubation, il est possible de les récolter et de les acheminer aux commerces
auxquels ils sont destinés.
(Photo: courtoisie)
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